Alors que les conséquences du Coronavirus s’annoncent catastrophiques pour le transport aérien, pour Abderrahmane Berthé (Afraa), les États doivent mettre en place très rapidement des mesures pour soutenir le secteur.
Secrétaire général de l’Association africaine des compagnies aériennes (Afraa), Abderrahmane Berthé lancera un appel commun la semaine prochaine, avec l’Association internationale du transport aérien (IATA), l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et la Commission africaine de l’aviation civile (Cafac), aux gouvernements africains pour qu’ils soutiennent leurs compagnies aériennes face aux conséquences catastrophiques de l’épidémie de coronavirus sur le secteur. Et pour qu’ils maintiennent les vols cargo.
Au 11 mars, les pertes pour les compagnies africaines dues au coronavirus se chiffrent à 4,4 milliards de dollars selon des chiffres dévoilées, le 19 mars, par l’Association internationale du transport aérien (IATA). Si la plupart des compagnies dans le monde ont trois mois de trésorerie devant elles, les transporteurs africains n’ont souvent que quelques semaines.
Jeune Afrique : Quelles sont les mesures d’urgence que peuvent adopter dès à présent les États africains pour sauver leur compagnie ?
Abderrahmane Berthé : Partout dans le monde, les gouvernements pensent à venir au secours des entreprises, y compris aux compagnies aériennes, pour les aider à survivre. Nous avons déjà écrit le 19 mars à tous les gouvernements africains, aux ministres des finances et des transports, en préconisant plusieurs options possibles d’intervention : la compensation directe des pertes durant cette période, l’octroi de prêts aux compagnies, l’allègement des charges et de certaines taxes, et pourquoi pas des prêts ou des dons.
Et nous lancerons au début de la semaine prochaine avec la IATA, l’OACI et la Cafac, une adresse aux gouvernements africains pour les appeler à soutenir tout le secteur du transport aérien, les compagnies, les aéroports, toutes les entreprises qui travaillent autour. Ces solutions sont discutables au cas par cas
Source: Jeune Afrique